BOLLEVILLE

Habitants les Bollevillais
Canton de Bolbec, code postal 76210
Superficie :973 ha
Altitude: 132 à 150m.
Population: 1875 : 730 h, 1975 : 412 h, 1990 : 504 h,  1999 : 506 h,  2007 : 566 h,  2012: 571 h, Insee 1er janvier 2016 :  604 h
Origine du nom : de Bollevilla, le domaine de Bolli,  du latin villa précédé du patronyme scandinave Bolli.

HISTORIQUE

Dans le plus lointain passé, Bolleville, comme à peu près tous les villages de France, a eu ses seigneurs, maîtres absolus des lieux…et des habitants. L’un d’eux, accompagna Guillaume le Conquérant en Angleterre à la bataille d’Hastings. Nous étions alors dans le milieu du XIè siècle. Dix hameaux appartiennent à la commune et ils ont pour nom : Blanc-Manoir, Le Bocage, Calmesnil, Le Cimetière aux Huguenots, Les Forges, Guillerville, Le Hameau Neuf, La Mare aux Mouches, Le Petit Hameau, et La Cocagnerie.

Notre église

IMGP2899

Notre église est ce que nous avons de plus ancien dans la commune, c’est d’ailleurs sur le plan historique une des plus anciennes églises cauchoises et si nous voulons la regarder en détails, elle nous parle mieux qu’un livre,de la vie,des goûts et des sentiments de ceux qui furent avant nous ,des Bollevillais.
En effet, elle a été bénite le 10 juillet  1248 par Eude Rigaud,  et elle a conservé de cette époque,le choeur établi à l’emplacement du clocher primitif.
Alors que la nef est du XVIè siècle,la sacristie date de 1730 et la chapelle latérale de 1737.
Saint-Pierre et Saint-Paul sont patrons de notre église. Le choeur est du XIIIè, le clocher a été transporté de l’entrée du choeur à l’entrée de la nef, et date du XVIIIè siècle. La tour carrée du clocher remonte également au XVIIIè siècle.
Entre 1681 et 1692, la paroisse a eu pour curé un savant, Richard SIMON.

 Les pierres, si joliment sculptées de l’entrée du porche, proviennent de l’église de Guillerville, démolie en 1825.

A une date inconnue mais certainement très reculée, une partie des Bollevillais devaient être des marins. Ils gravaient sur les pierres extérieures de notre église, le dessin des voiliers, sur lesquels ils embarquaient, et prouvaient par ce geste touchant, leur profonde dévotion. Il y a exactement les mêmes dessins à Lillebonne et à Tancarville.
Il exista une chapelle au lieu dit « quartier de la chapelle ».
(Extrait de France magazine édition 1989 ,raconté par Bertrand de Beaunay, et archives communale).
Les Bollevillais se rebellent
A quelques kilomètres au nord-est de Bolbec, vit dans un calme bienfaisant une agréable petite bourgade de 700 âmes: Bolleville. Ne croyez pas que la tranquillité régna de tout temps. En 1793, les habitants de Bolleville ayant refusé de porter leur blé au district d’Yvetot, les gendarmes de Bolbec vinrent les y contraindre. Mais la vue des uniformes ne fit pas revenir à de meilleurs intentions nos Bollevillais qui se saisirent des gendarmes et les retinrent prisonniers dans le four du presbythère. Une véritable expédition fut engagée contre le pays récalcitrant.La garde nationale Bolbécaise ayant avec elle une pièce de canon, appuyée par la milice bourgeoise d’Yvetot marcha sur Bolleville. Des coups de fusil furent échangés et un Bollevillais fut blessé à mort.Longtemps après, ce que l’on appela « la guerre de Bolleville », valut à ses habitants d’êtres appelés « les chouans* »
 *Chouan: Nom donné à des bandes, qui ,dans l’ouest de la France, faisaient la guerre de partisans contre la Révolution.
Les châteaux à Bolleville
 IMG_1359[1]
Château de Bolleville
 Ce château est habité par la famille De Beaunay depuis 1804.
Ce fut Jean Nicolas Thieullen (1751-1811)qui vendit la terre de Bolleville à Louis François de Beaunay. Celui-ci né à Rouen le 20 Janvier 1771, sous-lieutenant au régiment de Navarre-infanterie en 1788,émigré, et réuni à l’armée des Princes en 1791,chevalier de Saint-Louis en 1815, décoré du Lys accordé aux volontaires royaux de la Seine Inférieure par la Duchesse d’Angoulême en 1816, rentra en France lorsque Bonaparte étant devenu Consul fit savoir que les émigrés rentrant en France seraient « ignorés ». Louis François de Beaunay revint donc puis épousa Julie Filleul d’Amertot le 22 juin 1802.
Son fils, Louis,Comte de Beaunay dit « Ludovic » (1816-1889)eut pour descendant Marie Edouard Raoul(1851-1923), lequel épousa Marie Marguerite de Clercy.Le couple eut quatre garçons dont Marie Louis François Max de Beaunay qui fut aussi maire de la commune, comme l’a été par la suite, son fils Bertrand de Beaunay.
Actuellement c’est Guillaume de Beaunay fils de Bertrand de Beaunay, qui habite le château .

IMG_1363[1]
Château de Calmesnil

 

Ce château n’est plus, mais voici son histoire, qui permet de remonter très loin dans la passé du village, jusqu’à atteindre ses origines.Cette construction ancienne était voisine du château de Bolleville, qu’habite toujours la famille de Beaunay. Elle était  de style Louis XIII. Au XVIIè siècle, elle fut édifiée sur les fondations d’un ancien château fort qui appartenait aux seigneurs de Bolleville. c’est ainsi qu’en 1543, on y célébra les noces d’une demoiselle de Beaunay avec Pierre de Collemesnil (Calmesnil maintenant, à la suite probablement d’une déformation).Plusieurs propriétaires ont tenté en vain de le sauver, le dernier étant Mr Beuriot qui en a fait l’acquisition en 1974. Hélas et ce n’est pas faute d’avoir cherché des solutions pour essayer de le sauver des ruines, la note de la restauration fut trop lourde, l’estimation des travaux se chiffrant en centaines de millions d’anciens francs. Et c’est la mort dans l’âme qu’il dût y renoncer. De plus, des pilleurs ne s’étaient pas gênés entre temps pour le « dépouiller » du peu qu’il lui restait, n’hésitant pas à faire usage d’explosif pour récupérer les pierres et les éléments  d’une cheminée. Il était dans un tel état de délabrement qu’il valait mieux le faire tomber pour construire à la place une chaumière. La municipalité  de l’époque a donc accordée le permis de démolir en même temps que le permis de construire, en octobre 1986, pour une construction en colombage, celle-ci sera construite sur les fondations du château, les caves existent donc toujours, elles sont admirablement conservées avec leurs voûtes en pierre blanche et brique rose. On y trouve l’amorce d’un souterrain qui, prétend -on conduisait à l’ancien château de Guillerville lui même disparu, Guillerville étant autrefois une commune qui fut rattachée à Bolleville en 1890.A l’époque, Mr Bertrand de Beaunay regrettait cette décision, c’est une lourde charge que d’avoir un château sur le dos avait il expliqué, néanmoins, il faut tâcher de le préserver, et, quand on ne peut plus le faire, il faut passer le relais à d’autres qui continueront d’assurer la mission. C’est la transmission du patrimoine, et c’est une ardente obligation. Autrement, que deviendraient les témoins de notre histoire, si on ne leur accordait qu’une valeur immobilière?

Cette maison est actuellement la propriété de Mr Delalandre .